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Camara Gueye, Sénégal

BIO EXPRESS

Camara Gueye, né en 1968 est une figure majeure de la scène artistique sénégalaise.

Il est collectionné notamment par des Européens et Américains, institutions & fondations, Dapper, Tilder, Banque Mondiale Washington, en 2006 une de ses œuvres est acquise par l’Etat français et en juin 2009, une autre de ces créations est acquise par l’Etat chinois, à Shenzhen.

Jeune, il se plaisait à griffonner tous les murs de la maison avec du charbon de bois. C´est comme si ce dessin au charbon lui revenait : il aime beaucoup travailler sur de grands supports au fusain et crayon au tracé large.

Sorti major des Beaux-Arts de Dakar en 1997, sa sélection en 2000 à la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, favorise immédiatement sa carrière à l’international. En 2005 il se perfectionne en céramique au European Ceramic Center à Hertogenbosch aux Pays-Bas.

Vite repéré par un Hollandais qui le collectionne, il lui ouvre les portes de l'Europe, et est invité lors de plusieurs résidences.

Il Participe à de nombreuses éditions de la Biennale de Dakar, Dak’Art en in et en off, lors du festival Mondial des Arts Nègres, au Mali, en Côte d’Ivoire, à Paris, notamment au Musée Dapper, lors de l’exposition “le Sénégal contemporain”, à Genève & Zurich, en Allemagne, à Liège, Bruxelles, en Autriche, en Espagne, à Beyrouth, à Los Angeles, Chicago, New York, Washington & Shenzhen.

« J’ai une approche bien structurée de l’œuvre à réaliser: le trait du dessin jaillit auparavant pensé, composé et imaginé dans mon esprit. Ensuite, tout est question de rééquilibrage".

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CRITIQUES

Camara Gueye focalise son parti-pris par la mise en avant de l'humain, l'humain trop humain comme totem presque unique, quasi exclusif de sa création/représentation. Il aime les chats aussi. Au fur et à mesure du temps depuis ses premières esquisses de lauréat de l'école des Beaux-Arts de Dakar, l'artiste décline des figures humaines qui résistent à notre intrusion. Notre œil se heurte à un mystère qu'il faut chaque jour décrypter ou tenter de décrypter. Avec Camara Gueye, l'identité est toujours flottante, résistante mais réelle et empathique.

Sur ses toiles ou ses feuilles, bâches géantes ou sur collage de papiers blanc et brun, Camara Gueye livre des personnages et des décors du quotidien - enfants, chats, oiseaux, chèvres, filles, garçons, corps, chambres, cafés, cours, terrasses, dancing.

Il y a aussi cette manière de ne rien détailler, de ne garder que l’essentiel, de dépouiller les fonds et les plans, la couleur ou son absence formant le décor.

Ces fictions picturales captent, fugaces, le mouvement et l’immobilité, le fragment et la totalité laissant l'impression d’une mélancolie contredite par le trait appuyé.

Jenny Poulin

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Camara ne chante pas : il peint.

Mais tout en peignant il raconte.

Camara est aussi un conteur, un poète de la rue.

Et puis, il y a la manière, le style.

Chose assez rare de nos jours c’est sur le dessin que se construit une œuvre de Camara Gueye.

Le trait y est essentiel, un trait noir, puissant qui le plus souvent s’affirme sans détour avec franchise, générosité mais qui peut aussi devenir léger, vibrant, musical, il parcourt alors la surface du tableau, impose son rythme et crée au passage de nouveaux espaces parallèles à l’image d’abord aperçue.

Enfin…les couleurs… les matières… qui sont le plus souvent une seule et même chose comme si Camara voulait reconstruire avec la terre de son quartier un univers où la justice, la poésie, la fraternité, l’amour auraient seuls le droit d’exister.

René-Claude Girault

 

Si le regard est tout d’abord captivé par ces figures sublimées, il s’en détache pour voguer peu à peu au gré du graphisme, explorant ainsi les détails qui apportent encore plus de vie à l’œuvre. Le lézard, le tabouret, la calebasse, le chien, l’oiseau appartiennent à une histoire qui au fil des peintures nous est contée. Dans ces banlieues qui nous semblent lointaines, la vie est là, vie animale, vie humaine, vie urbaine. Cette peinture figurative, au dessin spontané et au tracé libre, nous renvoie à l’intimité de l’artiste qui semble vouloir dans une pulsion artistique nous montrer son monde intérieur, lyrique, rêveur et métaphysique.

Elsa Despiney

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